EN DIRECT - Guerre en Ukraine : les hésitations des Occidentaux encouragent Poutine, déplore Zelensky

Publié le 10 janvier 2024 à 6h15, mis à jour le 10 janvier 2024 à 19h01

L'Ukraine "manque cruellement" de systèmes occidentaux de défense antiaérienne, a déploré mercredi le président Volodymyr Zelensky, en déplacement en Lituanie.
L'aide insuffisante à Kiev renforce Moscou, prévient le président ukrainien.
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L'OTAN S'ENGAGE À POURSUIVRE SON AIDE

Lors d'une réunion à Bruxelles ce mercredi, les pays de l'Otan ont réaffirmé leur engagement à renforcer les défenses de l'Ukraine. Ils "ont clairement indiqué qu'ils continueraient à fournir à l'Ukraine une aide militaire, économique et humanitaire importante, et de nombreux Alliés ont présenté des plans visant à fournir des milliards d'euros de capacités supplémentaires en 2024", a déclaré l'Alliance dans un communiqué.

MINES EN MER NOIRE

La Turquie, la Bulgarie et la Roumanie, trois pays riverains de la mer Noire, frontalière du conflit en Ukraine, signeront jeudi à Istanbul un accord de déminage des eaux, ont annoncé leurs responsables. Le ministre roumain de la Défense Angel Tilvar et le vice-ministre bulgare de la Défense Atanas Zapryanov sont attendus sur les rives du Bosphore "jeudi à 11h" pour signer cette "Triple Initiative" contre les mines en mer Noire (MCM) avec le ministre turc de la Défense Yaşar Güler, selon le ministère de ce dernier.


Depuis le début du conflit en Ukraine, les trois pays redoutent d'être affectés par des mines dérivantes, dont plusieurs ont déjà été repérées et repêchées sans dommage au large de leurs côtes. Selon le ministère roumain, cette structure disposera d'un commandement par rotation de six mois et assurera "un niveau de surveillance et de réaction constant, contribuant au renforcement d'une alliance dissuasive et de défense".

AIDE LITUANIENNE

La Lituanie, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en déplacement ce mercredi, promet un programme d'assistance militaire à l'Ukraine de 200 millions d'euros, rapportent nos confrères du Guardian. "Nous continuons à soutenir les courageux ukrainiens dans leur combat", a déclaré son président, Gitanas Nauseda.

"IL NE VA PAS S'ARRÊTER"

Depuis Vilnius, le président ukrainien a encore estimé que les hésitations des Occidentaux sur les livraisons d'aide à Kiev encourageaient Vladimir Poutine, qui veut "occuper" l'ensemble du territoire de l'Ukraine. Le dirigeant russe ne s'arrêtera pas tant que l'Ukraine et ses alliés n'en "finiront pas avec lui", a mis en garde Volodymyr Zelensky. 


"Nous devons prêter attention à la rhétorique de Poutine. Il ne va pas s'arrêter. Il veut nous occuper complètement", a-t-il déclaré, à l'occasion de cette visite en Lituanie, amorce d'une tournée dans les États baltes. "Parfois, les hésitations des partenaires concernant l'aide financière et militaire à l'Ukraine ne font qu'accroître l'audace et la force de la Russie", a-t-il insisté.

KIEV "MANQUE CRUELLEMENT" DE SYSTÈMES DE DÉFENSE ANTIAÉRIENNE

L'Ukraine "manque cruellement" de systèmes occidentaux de défense antiaérienne, a déploré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en déplacement en Lituanie, alors que la Russie a intensifié ces derniers jours ses bombardements d'ampleur dans le pays. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse à Vilnius, au moment où il s'inquiète de l'effritement du soutien occidental envers Kiev. "Ces derniers jours, la Russie a frappé l'Ukraine avec un total de 500 engins, nous en avons détruit 70%", a-t-il détaillé. 

DES DIZAINES D'ENFANTS ÉVACUÉS DE BELGOROD

Près d'une centaine d'enfants ont été évacués de la ville russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine, a annoncé mercredi le dirigeant de cette région régulièrement ciblée par les forces ukrainiennes. "Le premier groupe d'enfants a été envoyé de Belgorod dans la région de Voronej", a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, précisant que "93 enfants allaient s'y reposer" quelques jours après l'évacuation de 300 personnes à la suite de plusieurs attaques ukrainiennes.

"SIGNES ÉVIDENTS DE RALENTISSEMENT"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné mardi des "signes évidents de ralentissement" dans l'industrie de la défense russe, sans davantage de précisions. Tout appelant à de nouvelles sanctions contre Moscou : "pour que les résultats des sanctions atteignent 100%, il faut aussi que les failles dans les sanctions soient bloquées à 100%", a-t-il exhorté, cité par Reuters.


Il a par ailleurs indiqué que des commandants et responsables ministériels ukrainiens avaient examiné lors d'une réunion la question de l'approvisionnement en armes et de l'augmentation de la production nationale. "La logistique doit être accélérée", a-t-il déclaré. "Malgré tous les problèmes dans le monde, notre approche prudente et claire de chaque besoin, de chaque opportunité, est capable de fournir aux forces de défense tout ce dont elles ont besoin", s'est toutefois félicité le dirigeant ukrainien.

V. ZELENSKY ARRIVÉ EN LITUANIE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi matin en Lituanie, l'un des pays comptant parmi les plus fervents soutiens de Kiev, selon l'AFP. Il est arrivé dans la capitale lituanienne, alors que l'Ukraine a subi d'intenses bombardements russes au cours des dernières semaines.


"L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont nos amis fiables et nos partenaires de principe. Aujourd'hui, je suis arrivé à Vilnius avant de me rendre à Tallinn et à Riga", a déclaré le président ukrainien sur X (anciennement Twitter) annonçant des rencontres avec des hauts responsables de ces pays. "La sécurité, l'intégration de l'UE et de l'Otan, la coopération en matière de guerre électronique et de drones, ainsi que la poursuite de la coordination du soutien européen figurent à l'ordre du jour", a-t-il précisé, remerciant les trois pays pour leur "soutien sans faille apporté à l'Ukraine depuis 2014 et surtout aujourd'hui".

UN CENTRE MÉDICAL ENDOMMAGÉ À KHARKIV

Les forces russes ont attaqué mardi soir la ville de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, avec des missiles S-300 depuis le territoire de Belgorod, a indiqué sur le réseau X (ex-Twitter) le KyivPost. Un centre médical et récréatif destiné aux enfants a été fortemement endommagé par la frappe, mais aucune victime n'est heureusement à déplorer. 

MOSCOU VEUT "ÉLIMINER COMPLÈTEMENT" LES FRAPPES CONTRE BELGOROD

Le Kremlin a affirmé mardi qu'il ferait "tout" pour que cessent les frappes ukrainiennes sur la ville russe de Belgorod, une ville de 335.000 habitants située à moins de 40 km de la frontière avec l'Ukraine et visée par Kiev depuis que la Russie effectue à nouveau des bombardements d'ampleur en Ukraine. Les autorités russes ont déclaré dans la journée qu'une femme avait été tuée par un bombardement ukrainien dans la région frontalière de Koursk, tandis que trois autres personnes ont été blessées dans une nouvelle attaque de drones dans la région d'Oriol.


"Notre armée continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire au maximum le danger dans un premier temps, puis pour l'éliminer complètement", a assuré le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, au sujet des attaques sur le sol russe. Il a accusé Kiev de viser délibérément "des civils" sur le sol russe à l'aide d'équipements militaires fournis par les Occidentaux.

"TRANSFERT" D'ARMES NORD-CORÉENNES À LA RUSSIE

Les États-Unis, l'Union européenne (UE) et près de 50 pays ont accusé mardi la Corée du Nord de livrer des missiles à la Russie, exigeant l'arrêt immédiat de cette coopération. La semaine dernière, l'administration américaine de Joe Biden avait dénoncé ces livraisons de missiles utilisés, selon elle, par la Russie dans ses récentes attaques d'envergure sur l'Ukraine, Pyongyang faisant depuis longtemps l'objet de sanctions internationales pour ses activités militaires et nucléaires.


Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et 47 ministres des Affaires étrangères ont condamné ce soutien nord-coréen à la Russie dans "les termes les plus forts possibles". "Le transfert de ces armes accroît les souffrances du peuple ukrainien, soutient la guerre d'agression de la Russie et sape le système mondial de non-prolifération", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

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Les États-Unis, l'Union européenne (UE) et près de 50 pays ont accusé ce mardi la Corée du Nord de livrer des missiles à la Russie, exigeant l'arrêt immédiat de cette coopération. La semaine dernière, l'administration américaine de Joe Biden avait dénoncé ces livraisons de missiles utilisés, selon elle, par la Russie dans ses récentes attaques d'envergure sur l'Ukraine, Pyongyang faisant depuis longtemps l'objet de sanctions internationales pour ses activités militaires et nucléaires.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et 47 ministres des Affaires étrangères ont condamné ce soutien nord-coréen à la Russie dans "les termes les plus forts possibles". "Le transfert de ces armes accroît les souffrances du peuple ukrainien, soutient la guerre d'agression de la Russie et sape le système mondial de non-prolifération", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Selon eux, la livraison de missiles constitue une violation "flagrante" des sanctions imposées à la Corée du Nord par le Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Russie est un membre permanent.  "Nous surveillons de près ce que la Russie fournit à la Corée du Nord en échange de ces armes", ont ajouté les signataires du communiqué, appelant les deux pays à respecter les résolutions onusiennes et à "cesser immédiatement toutes les activités qui les violent".


La rédaction de TF1info

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